Né en Algérie au
sein d’une famille modeste, orphelin de père, Albert Camus commença des 
études de
philosophie pendant lesquelles il subit l’influence de son ami Jean 
Grenier (qui lui
fit notamment découvrir Nietzsche) mais qu’il dut interrompre pour 
raison de santé
(il était atteint de tuberculose). Parallèlement, il commença à 
participer à des
projets dramatiques en adaptant ou en jouant des pièces de théâtre.
Même si le monde
n’a pas de sens, l’Homme ne saurait se passer d’une éthique ni renoncer à
l’action. C’est donc l’engagement que Camus a exploré dans un second
temps, en particulier dans son roman la Peste (1947). À Oran, dans les 
années
1940, des rats porteurs de la peste sont découverts et, dès la mort des 
premières
victimes, les habitants placés en quarantaine et confrontés à leur sort 
présentent
différentes formes de réaction : panique, indifférence, mysticisme ou
résignation. Le docteur Rieux, bientôt rejoint par d’autres volontaires,
 décide de
résister; son petit groupe s’organise alors pour soulager la souffrance 
et combattre
le fléau. Dans ce récit symbolique, la peste est naturellement un 
emblème du mal sous
toutes ses formes; mais elle agit aussi comme un révélateur qui met 
l’Homme face à
lui-même, l’incitant au renoncement ou à la révolte.
La réflexion sur le thème 
de la
révolte, commencée dans la Peste, est développée dans l’essai l’Homme
révolté (1951). Camus y explique que la révolte naît spontanément dès 
que
quelque chose d’humain est nié, opprimé; elle s’élève par exemple contre
 la
tyrannie et la servitude. Parce que la révolte n’est pas un principe 
abstrait mais
l’action nécessairement limitée d’un individu, elle représente, pour 
Camus,
la seule «valeur médiatrice» grâce à laquelle l’absurde peut être
provisoirement dépassé. 
http://www.cvm.qc.ca/ccollin/portraits/camus.htm
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire